«Un coiffeur c’est comme un peintre» : Michel Bilodeau
Michel Bilodeau est l’heureux propriétaire du Salon Michel Bilodeau coiffure depuis une vingtaine d’années. Coiffeur un peu par hasard, Michel Bilodeau est un touche à tout.Petit il rêvait de devenir fermier. Il a d’ailleurs acheté un terrain agricole aux Éboulements dans Charlevoix, il y a quelques mois et il souhaite créer une fondation intergénérationnelle à travers les produits de la terre et la cuisine à l’école. La coiffure est arrivée dans sa vie à 29 ans alors qu’il travaillait dans la restauration. Un de ses amis s’est inscrit à un cours de coiffure et il s’est dit. Pourquoi pas?
«Il s’est avéré que j’avais du talent, j’ai trouvé de l’emploi tout de suite et un an et demi après j’étais déjà propriétaire de mon premier salon», relate Michel Bilodeau.
Michel Bilodeau aime découvrir de nouvelles choses et apprendre. Il a donc pris des cours jusqu’à l’âge de 40 ans dans différents domaines, comme la restauration, la comptabilité, l’immobilier ou la médecine chinoise. Tenant difficilement en place, il fait souvent plusieurs choses à la fois.
«Pendant 15 ans, j’ai accompagné des groupes pendant mes congés d’été en Europe. J’ai toujours eu deux ou trois occupations en même temps, mais quand je fais quelque chose, je le fais bien», affirme-t-il.
La communication, la base du métier
«Ce que j’aime dans la coiffure c’est la communication humaine», souligne Michel Bilodeau. Selon lui, la coiffure permet de rencontrer toutes sortes de personnes de toutes les classes sociales. Et il n’a pas sa langue dans sa poche. Il ne fera jamais une coupe à une personne s’il sait que ça ne lui ira pas, même si la cliente ou le client insiste. Pour monsieur Bilodeau, il y a une différence entre un coiffeur et un coupeur de cheveux. Pour le coiffeur, avant de faire une coupe à quelqu’un il faut sentir la vibration que dégage la personne.
«Un coiffeur, c’est comme un peintre. La personne va te donner ses restrictions, mais le rôle du coiffeur c’est de faire quelque chose de beau. Il faut être un visagiste, sinon tu es un simple coupeur de cheveux.»
Mais il ne suffit pas de dire, non, cela ne t’ira pas. Pour Michel Bilodeau, il faut le démontrer par la texture, le style des cheveux et la forme du visage. Et, une chose est primordiale, le respect des deux côtés. Il faut être à l’écoute du client, mais l’inverse est important aussi. Il faut savoir refuser ce qui n’est pas convenable. Même si le client part mécontent sans avoir eu les cheveux coupés.
«La mode c’est bien beau, ça donne un bon show, mais ça ne va pas à tout le monde, il faut personnaliser la coupe pour chaque client», insiste-t-il. «Surtout que le mode en ce moment c’est tout et rien, tout se fait et les gens veulent avoir l’air d’être actifs même s’ils ont 70 ans», ajoute-t-il.
Des produits plus performants
Les produits de coiffure ont souvent été mis au banc des accusés. Si au fil des années, les produits sont devenus plus écologiques et plus sains pour la santé, il n’est pas toujours possible qu’ils soient totalement verts.
«C’est impossible de faire une décoloration pour que les cheveux deviennent blonds et utiliser des produits 100% écologiques et que ça soit beau.»
Pour Michel Bilodeau, il ne faut pas virer, fou. Malgré tout, les produits sont devenus plus performants et plus propres qu’il y a quelques années : «c’est comme le café, un jour c’est bon, un autre jour c’est mauvais, c’est du marketing.»
Une fondation pour favoriser une connexion intergénérationnelle
L’objectif de Michel Bilodeau est de replacer la communication entre les personnes âgées et les jeunes. Les grands-parents sur une base volontaire iraient dans les écoles pour apprendre aux enfants et aux adolescents à cuisiner à partir des produits cultivés sur la ferme.Conseil de Michel pour avoir de beaux cheveux : laver les cheveux tous les deux jours au maximum et seulement les mouiller entre les shampoings.
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.