Gros-Câlin avec un python

Pascal Contamine, le comédien et metteur en scène de Gros-Câlin ou conférence sur la vie des pythons dans les grandes villes adore l’auteur romain Gary alias Émile Ajar. Il nous rend donc visite avec sa pièce à Premier acte dans le cadre du festival Québec en toutes lettres du 9 au 11 octobre.Céline Fabries : Pourquoi avoir décidé de présenter cette pièce? Pascal Contamine : Je suis un inconditionnel de l’auteur. La première fois, c’était à l’école nationale de théâtre en première année, on avait un exercice à faire à partir de ce texte. J’ai tout de suite su qu’un jour je monterai une pièce du romancier en créant ma compagnie.C.F. : Le personnage s’entoure d’un python, comment l’expliquez-vous? P.C. : La pièce parle de la solitude dans notre société moderne, surtout dans les grandes villes. Il décide d’aller chercher l’animal le plus détester au monde pour combler cette solitude. C’est un paradoxe incroyable.C.F. : À quoi peut-on s’attendre avec Gros-Câlin? P.C. : L’humour de Romain Gary se rapproche de celui d’Yvon Deschamps. Au début, les gens peuvent être déstabilisés que le personnage choisisse un serpent comme animal de compagnie et qu’il s’adresse à lui comme s’il parlait à un humain. Mais c’est ce que font la plupart des personnes qui ont un animal domestique.C.F. : Un serpent ce n’est pas le genre d’animal qu’on trouve dans tous les foyers P.C. : Effectivement et dans la pièce, on s’aperçoit que le protagoniste devient lui-même comme un python dans sa manière d’être. Peut-être qu’en fait ce python n’existe pas et que Michel Cousin est un mythomane. À travers la pièce, je me suis intéressé aux serpents, il y a tellement de variété et les gens sont passionnés par ces reptiles. Romain Gary avait lui-même un python.C.F. : Vous habitez Montréal, connaissez-vous le quartier Montcalm? P.C. : Oui, j’aime beaucoup l’avenue Cartier. Il y a quelque chose qui me plait beaucoup dans ce quartier, on sent une chaleur et un contact humain. L’énergie est très positive.